Page:Edgeworth - L Absent tome 1.djvu/236

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— « Arrêtez, ma chère ; si vous parlez de moi, je ne suis pas, je ne puis jamais être cette femme. Ainsi, puisque vous êtes mon amie, puisque vous désirez mon bonheur, car je suis sûre que vous le désirez sincèrement, je vous conjure de ne plus présenter cette idée à mon esprit — Elle en est sortie, je l’espère, pour toujours : il est important pour moi que vous le sachiez, que vous le croyiez. Dorénavant, qu’il ne soit plus question de ce sujet entre nous, ni de près, ni de loin ; nous avons assez d’autres sujets de conversation, et nous n’avons pas besoin de recourir à un pernicieux commérage sentimental. Il y a une grande différence entre avoir besoin d’une confidente, et accorder sa confiance à une amie. Ma confiance, vous la possédez entièrement ; tout ce qui est dans mon âme, tout ce qui doit en être connu, vous le connaissez. Et maintenant, je vais vous laisser achever