Page:Edgeworth - L Absent tome 2.djvu/13

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long-temps les malles et les porte-manteaux. Enfin, les vaincus s’éloignèrent, menaçant encore de leurs poings fermés les vainqueurs, qui, souriant tranquillement, gardaient leur butin. « Où faut-il porter cela pour votre Honneur ? » fut alors la question que chacun lui adressa. Sans attendre la réponse, la plupart de ces effets furent portés à la douane, à la discrétion de ceux qui s’en étaient chargés ; et là, milord, à son grand étonnement, après cette scène de confusion, vit qu’il n’avait absolument perdu que sa patience ; il ne manquait rien à ses effets, et quelques pièces de petite monnaie satisfirent ses officieux porteurs ; on combla son Honneur de bénédictions, et on le laissa en paix à l’excellent hôtel de…, rue de…, à Dublin. Il se reposa, se rafraîchit, reprit sa bonne humeur, et entra dans la salle du café, où il trouva plusieurs officiers anglais, irlan-