Page:Edgeworth - L Absent tome 2.djvu/220

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le faire à votre goût ; car, par bonheur, j’ai tout ce qu’il faut pour cela : le meûnier, la dernière fois que Grâce a été au moulin, lui a fait cadeau d’un peu de belle farine. »

Lord Colambre fit la remarque que ce meûnier avait bon goût, et en prit occasion de louer la beauté de Grâce. La vieille sourit, mais elle changea de conversation.

« Voyez, » dit-elle, en regardant par la fenêtre, « n’est-ce pas là un joli jardin que mon garçon a fait, pour elle et pour moi, à ses heures de déjeûner et de dîner ? Ah ! c’est un brave garçon et un bon travailleur ; et le bon fils mérite une bonne femme, et c’est lui qui fera un bon mari ; et, de tout mon cœur, c’est lui, et pas d’autre, qui aura Grâce, et Grâce sera aussi à lui de tout son cœur. Et je leur dis de prendre courage, et d’espérer que tout ira bien ; car à quoi