Page:Edgeworth - L Absent tome 2.djvu/229

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne suffit pas, j’ajouterai cette mante ; elle est belle : j’ai une amie qui sera bien aise de l’acheter, et je m’en passerai bien. Je me passerais de tout plutôt que de le voir forcé à nous parler encore d’émigrer, ou, ce qui serait encore pis, de s’enrôler pour nous sauver de la geôle, et d’aller lui-même à l’hôpital, ou peut-être au tombeau, ma mère ! »

— « Mon enfant ! voilà ce qui vous rend faible. Ne vous tourmentez pas de cette façon. Voilà le bail, et cela doit nous donner du courage ; les soldats partiront de Clonbrony demain matin, et de ce côté vous n’aurez plus peur. Quant à partir pour l’Amérique, cela est bon pour parler. Je ne le lui permettrai pas, et il est obéissant. Je vendrais mon buffet et mon lit, plutôt que de vous laisser vendre rien de ce qui vous appartient, ma chère. Promettez-moi que vous ne vendrez rien. Mais pourquoi