Page:Edgeworth - L Absent tome 2.djvu/245

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fit de l’agent ; car à mesure que les uns payaient la rente, les guinées reçues d’eux étaient de nouveau vendues à d’autres qui avaient encore à payer : et les remises se faisaient par des banquiers au propriétaire qui, comme le dit à lord Colambre l’homme qui lui expliquait tout cet agiotage, ne gagnait rien à cela que les malédictions des tenanciers.

Pendant tout ce marchandage de guinées, et les difficultés qui s’élevaient sur la bonté des billets, parmi les pauvres tenanciers qui ne savaient ni lire ni écrire, et qui étaient à la merci de l’homme au sac, lord Colambre eut tout le temps de respirer l’odeur du tabac et celle du whiskey, et d’entendre sur tous les tons, crier, brailler, se chamailler, menacer, cajoler, en un mot, de voir des malheureux de toutes les espèces.

« Et c’est là, Clonbrony, la ville de mon père ? » dit lord Colambre en lui-