Page:Edgeworth - L Absent tome 2.djvu/40

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Tout ne répondait pas à ce faste ; il y avait une grande disproportion entre le repas et le nombre des domestiques, et rien ne cadrait. On voyait de pénibles efforts pour arriver à faire l’impossible, et des soins inutiles pour cacher ou réparer la défectuosité et les maladresses. Si la maîtresse de la maison avait voulu se tenir tranquille, et comme aurait dit mistriss Broadhurst, laisser aller les choses d’elles-mêmes, tout se serait fort bien passé, avec des gens bien élevés et de bon ton… Mais c’était de sa part une apologie continuelle, et on la voyait s’agiter, se tourmenter, s’impatienter… Elle appelait ses domestiques et leur donnait des ordres ; elle voulait faire faire à un sommelier, qui était sourd, et à un petit domestique sans cervelle, la besogne de cinq laquais de bonne mine et bien stylés ! Elle demandait : « des assiettes, des assiettes blanches !