Page:Edgeworth - L Absent tome 3.djvu/61

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ce soir, quel qu’il soit, sera son partenaire pour la vie entière… Ah ! que son bonheur sera digne d’envie ! » — « Mais, comment me déciderai-je ? » dit miss Broadhurst. — « Je voudrais avoir un ami qui plaidât pour moi, » dit un de ces messieurs, en me regardant. — « Mais n’avez-vous pas un ami ? » lui demanda miss Broadhurst. — « Oh ! j’en ai plusieurs. » — « En ce cas, vous devez être fort heureux, » répliqua miss Broadhurst. « Allons, » ajouta-t-elle en riant, « je danserai avec celui qui me convaincra que, ses proches parens exceptés, il a dans le monde un véritable ami. L’homme qui a su s’attacher un bon ami, doit faire, je m’imagine, un excellent mari. » — « De ce moment, » poursuivit miss Nugent, « je ne doutai plus de son choix. Tous ces messieurs déclarèrent d’abord qu’ils avaient grand