Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/128

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lence continuel de mon voyage dans les sables. Le prodigieux effet que produisit mon arrivée sur cette multitude de gens et de vassaux, me donna de mon importance une opinion que rien en Angleterre ne m’avoit inspirée. Tout ce peuple sembloit né pour me servir : l’officieuse précipitation avec laquelle ils alloient et venoient ; les bénédictions dont ils me combloient, les uns criant : Vive le comte de Glenthorn ! les autres me faisant mille protestations, tout cela transporta mon imagination dans les siècles les plus anciens de la féodalité.

La première personne que je vis en entrant dans le vestibule, ce fut la pauvre Ellinor qui se précipitoit vers moi. — C’est bien lui, oui je l’ai vu dans son château ; et s’il plaisoit à dieu de m’appeler à lui dans ce moment, je mourrois avec plaisir.