Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/144

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du pouvoir, mais mon indolence habituelle les eût éteintes bientôt, si la jalousie que m’inspiroit M. M’Léod ne m’eût tenu en haleine.

Un jour que je refusai d’écouter un importun fermier, en lui disant que j’étois fatigué à l’excès de toutes ces demandes, il me répondit : c’est vrai, Milord, je suis honteux de vous déranger ainsi pour des bagatelles ; je vais m’adresser à M. M’Léod ; il décidera la chose tout aussi bien. D’ailleurs, c’est lui qui est accoutumé à faire tout.

— À faire tout ! cela ne doit pas être.

— Et à qui faudra-t-il donc que je m’adresse ?

À moi, repris-je d’un ton de fierté, semblable au moins à celui de Louis XIV quand il annonça à sa cour qu’il