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Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/15

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L’ENNUI,


OU


MÉMOIRES


DU COMTE DE GLENTHORN.




CHAPITRE PREMIER.


Élevé au sein d’une voluptueuse indolence, j’étois entouré d’amis qui sembloient n’avoir en ce monde d’autre affaire que de m’épargner le soin d’agir ou de penser par moi-même. Pour m’enraciner mieux dans mon apathie orgueilleuse, on ne cessoit de me rappeler que j’étois le fils unique et l’héritier du comte de Glenthorn. Ma mère mourut peu de temps après ma naissance, et j’étois encore fort