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Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/182

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Est-il possible que quelqu’un vive dans cette chaumière ? m’écriai-je.

Oui, Milord, me répondit un homme qui passoit sur la route ; c’est là que demeurent les Noonans. — Les Noonans ! mais c’est ainsi que s’appeloit le boxeur que j’ai vu mourir à Londres, celui qui, en expirant, me chargea de porter à son frère et à sa sœur, une demi-guinée et un mouchoir de soie, qui étoient tout son avoir. Je descendis de cheval, et je demandai à l’homme que j’avois rencontré, si le fils de ce Noonan n’étoit pas mort en Angleterre.

— « Il avoit effectivement un fils en Angleterre, Mick Noonan, qui lui envoyoit de temps en temps quelques guinées. C’étoit un fils très-attaché à son père, mais il étoit un peu dérangé ; il y a long-temps qu’on n’en a entendu