Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/185

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Après quelques minutes de conversation, le cœur de ce bon vieillard s’épanouit tellement avec moi, qu’il me parla avec autant de liberté que s’il m’eût connu depuis plusieurs années. Je le mis sur le chapitre de son autre fils Michel dont il étoit parlé dans la lettre comme d’un assez mauvais sujet. Ah ! Milord, me dit-il, voilà ce qui me déchire le cœur, et ce qui m’affligera jusqu’au jour de ma mort ; que ce Michel, qui sûrement n’existe plus depuis un an, ne m’ait jamais écrit une ligne de l’Angleterre, et n’ait jamais donné à sa sœur une seule marque de souvenir.

S’il nous eût donné une seule fois de ses nouvelles, nous aurions été contens, dit sa sœur en s’essuyant les yeux. Mais hélas ! nous ne savons pas seule-