Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/210

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Une fois introduit dans cette nombreuse société, je fus d’abord un peu désagréablement surpris de n’y trouver rien d’extraordinaire. Je m’étois attendu à voir des gens aussi singuliers que leurs noms me l’avoient d’abord paru, mais soit défaut de discernement, soit que le spectacle n’eût en effet rien de singulier, dans ce grand nombre d’individus, je n’en remarquai pas un digne d’une attention particulière. Au premier coup-d’œil, les femmes mariées me semblèrent ne différer en rien de celles que j’avois vues en Angleterre. Les jeunes demoiselles, comme de coutume, n’avoient guère entre elles de différence, que celle de la couleur de leurs cheveux, et du plus ou moins de blancheur de leur teint. Mais je n’avois pas encore vu lady Géraldine ***, et le jour de mon