Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/221

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c’étoit en effet, ainsi qu’elle avoit toujours été envisagée par sa mère qui en étoit idolâtre, et qui chérissoit en elle, l’unique rejeton d’une famille très-ancienne. Trop sûre de ses avantages, lady Géraldine avoit donné trop d’essor à son imagination, et à son goût pour le ridicule. Elle parloit, agissoit, comme une personne qui a le droit de tout dire et de tout faire. Sa raillerie, comme celle des princes, ne craignoit point de réplique. Son naturel n’étoit point mauvais ; seulement, pourvu qu’elle s’amusât, elle craignoit trop peu de déplaire. Ses plaisanteries d’ailleurs, étoient presque toujours piquantes, car elle avoit beaucoup de cet esprit et de cette originalité, qu’on trouve particulièrement chez les Irlandais. Elle recevoit les complimens avec in-