Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/234

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un Anglais. Son mépris pour les Irlandais, étoit plus que suffisant pour justifier tous les sarcasmes de sa cousine, devant laquelle il étoit d’ailleurs en profonde vénération.

Il avoit cette espèce de timidité qui rend un homme dédaigneux et obstiné dans son silence ; qui le dispose à regarder comme un ennemi, quiconque lui adresse la parole ; qui lui fait repousser une question comme une injure, et un compliment, comme une malhonnêteté. Lady Géraldine profita d’une courte absence qu’il fit, pour dire : il s’en faut de tout que mon cousin Craiglethorpe soit un homme aimable ; on pourroit passer la mauvaise honte et la gaucherie même à un gentilhomme, si elles provenoient d’un fonds de modestie, mais comment les pardonner, quand