Aller au contenu

Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/260

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne point l’aimer. J’ai toujours détesté ces annonces solennelles. On paroît toujours à son désavantage, quand on est précédé d’une renommée si bruyante. À peine l’éloge finissoit-il, que M. Devereux entra. Ce n’étoit point l’homme que je m’attendois à voir. Quoique agréable de sa personne, et distingué par le ton de la bonne compagnie, il n’y avoit en lui aucune fatuité ; au contraire, il sembloit si peu occupé de lui-même, il étoit si prévenant, que malgré le préjugé qui m’avoit décidé à ne point l’aimer, je fus enchanté de lui, après avoir été dix minutes dans sa société. Milord Kilrush, me le présenta avec grand appareil, comme un homme de mérite, à qui lui et son frère O’Toole, s’intéressoient particulièrement. Cet air de patronage ne plaisoit