Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/275

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toute autre chose ; mais il y avoit une inconcevable variété dans sa plaisanterie. D’abord je l’avois jugée superficielle, et ne songeant qu’à ses plaisirs ; mais je lui trouvai un fonds de connoissances qu’on n’avoit pas lieu d’attendre d’un esprit aussi dissipé ; une profondeur de réflexion, qui contrastoit singulièrement avec sa vivacité naturelle ; une horreur et un énergique dégoût pour le vice et la bassesse, qui étonnoient ses compagnes, tristement condamnées à une imitation servile.

J’ai fait mention d’une dame Norton, et d’une dame Hauton, qui se trouvoient alors au château d’Ormsby. Ces deux Anglaises, que je n’avois rencontrées dans aucun des cercles de Londres, faisoient une grande sensation en Irlande, et tournoient la moitié