meur plus soutenue. Elle se conduisoit à mon égard, sans coquetterie, mais avec une douce prévenance. Par les discours qu’elle m’adressoit, elle me témoignoit qu’elle avoit de moi une idée supérieure à celle que je lui avois d’abord inspirée, et que je m’étois formée de moi-même.
M. Devereux, quoiqu’avec un peu d’effort, me traitoit avec distinction, et témoignoit un grand désir de cultiver mon amitié. Il ne laissoit échapper aucune occasion de m’inspirer l’estime de moi-même, et de faire naître en moi le désir de cultiver mon esprit. Un jour que je soutenois que le naturel est tout, et que jamais on ne parvient par l’étude, à égaler les facultés d’un homme qui nous est supérieur ; sans faire semblant de s’apercevoir que je plaidois la cause