Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/306

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ne puis penser à lady Géraldine sans un abus de confiance dont vous me croyez sans doute incapable. Sa mère qui me traite avec toutes sortes d’égards, me regarde non-seulement comme un parent, mais comme un ami de sa famille. Je ne suis pas amoureux de lady Géraldine, je l’admire, je l’estime, et je désire qu’elle s’unisse à l’homme, s’il en existe, qui sera digne d’elle. Vous me comprenez maintenant, milord, je vous prie de ne plus traiter ce sujet. » Il me parla avec chaleur, mais avec dignité, et me laissa pénétré de sentimens qui étoient tout nouveaux pour moi.

Tout en admirant sa conduite, je ne savois comment régler la mienne : mon dégoût pour un second mariage n’avoit pas encore cessé ; j’étois enchanté, captivé même par lady Géral-