Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/324

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la rougeur couvrit son visage. « Mon cœur ne m’appartient plus ; j’en aime un autre. J’ignore si jamais les circonstances me permettront de m’unir à l’homme de mon choix. Cela est plus que douteux. Mais ce qui ne l’est pas, c’est qu’avec le sentiment dont je suis occupée, il ne m’est plus possible d’entendre parler de propositions de mariage de quelque part qu’elles me soient adressées. »

Je lui objectai que malgré le mérite de celui qui lui avoit inspiré une si vive affection, puisque son union avec lui étoit encore fort douteuse, d’après ses propres aveux, peut-être la constance et le profond dévouement d’un homme qui s’efforceroit de se rendre digne d’elle, pourroient avec le temps…

« Non, non, s’écria-t-elle, ne vous