Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/384

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gues ; il devient très-sérieux, et me dit :

« Toutes ces choses en elles-mêmes sont peu importantes ; mais on doit les observer comme des indices de l’agitation qui règne encore parmi le peuple. C’est la paille qui nous montre d’où vient le vent. Je crains que nous n’ayons encore un hiver orageux, quoique l’été se soit passé tranquillement. Le peuple qui nous entoure est trop calme, et trop prudent ; cela n’est pas dans son caractère, il se trame quelque chose dans son sein. On voit bien moins de disputes, de batailles ; l’ivrognerie devient de jour en jour plus rare ; ce changement n’est pas sans quelque motif bon ou mauvais ; cela est difficile à décider. Milord, quand nous