Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/397

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qui dorment près et beaucoup trop près de vous. Personne ne sait que je suis venue ici. Quand là-bas on sera réveillé, je n’aurai peut être plus la facilité de vous parler, et l’on pourroit voir dans mes regards que je suis instruite de quelque chose. »

La terreur étoit peinte dans ses yeux ; l’impatience et l’étonnement s’étoient emparés de moi. Avant de vouloir dire un mot, elle visita les cabinets voisins, regarda derrière la tapisserie pour s’assurer que personne ne pouvoit l’entendre. Enfin sûre que nous étions seuls, elle me dit, mais d’un ton de voix si bas que j’avois besoin de toute mon attention pour la suivre.

« Si vous tenez à la vie, n’allez jamais vous promener le soir sur ce rivage solitaire. Il est étonnant que vous en soyez échappé, mais si vous y retour-