Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/45

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et le titre de comtesse. C’étoit la seule espérance qu’elle pût réaliser en me prenant pour son mari. Je pensai qu’il étoit du bon ton et de la dignité de lui témoigner de l’indifférence, sinon du mépris ; je la considérois comme un embarras qui accompagnoit nécessairement sa fortune ; outre les idées désagréables, qui, dans mon esprit se joignoient à cette qualité d’épouse, j’avois des raisons particulières de ne point aimer lady Glenthorn. Ses amis, avant de me laisser entrer en possession de ses biens, avoient arraché de moi la promesse solennelle de ne plus jouer. Je fus obligé de renoncer non-seulement aux jeux de hasard, mais aux courses de chevaux, seule occupation qui donnât encore quelque mouvement à mon existence. Je soupçonnois ma