Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/491

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qui connoîtront ma conduite ne sera tentée de m’imiter, quand même elle auroit un fils qui vous ressemblât, ce qui seroit difficile à trouver. Dieu vous bénisse ! mon enfant ; je ne vous reverrai plus ; la main de la mort est étendue sur moi. »

Elle expira la nuit suivante, et je perdis en elle le seul être qui m’eût constamment aimé d’un amour vif et désintéressé. Sa mort retarda de quelques jours mon départ. Je restai pour assister à ses funérailles, elles furent suivies par une grande multitude de peuple. En cela, les uns ne faisoient que satisfaire une habitude familière à ce pays, les autres prétendoient me faire leur cour, en honorant la mémoire de ma nourrice.

Quand on eut cessé de réciter des prières autour du corps de la dé-