Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

différentes soupes ; un faisan tout entier, une perdrix, une grande assiette pleine de salade, du mouton coupé dans son jus avec de l’ail ; deux bons morceaux de jambon, une assiette pleine de pâtisserie, du fruit, des confitures. » Je suis persuadé de la fidélité de l’historien qui nous assure qu’un empereur romain, Claudius Albinus, l’un des plus modérés de cette race gloutonne, mangea pour un déjeuner cinq cents figues, cent pêches, dix melons, cent bec-figues, et quatre cents huîtres.

L’épicurisme ne fut point aussi florissant pendant la décadence de l’empire romain, qu’il l’est de nos jours parmi la jeunesse opulente de la Grande-Bretagne. Il n’y avoit pas un de mes convives qui n’eût figuré glorieusement à la fameuse consultation