Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/535

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nifesta dans les yeux de sa fille. Après cette visite, Lord Y*** m’invita une fois pour toutes à fréquenter sa maison ; j’y rencontrai souvent mademoiselle Delamère et j’eus beaucoup d’occasions de la comparer avec l’image qui m’étoit restée de Lady Géraldine ***. Cécilia Delamère n’étoit pas aussi amusante que Lady Géraldine, mais elle intéressoit davantage. L’esprit de cette dernière étoit toujours vif et piquant, mais il blessoit quelquefois. Celui de Cécilia quoiqu’aussi brillant, jetoit un éclat plus agréable et plus doux ; ses saillies s’exerçoient plus sur les choses que sur les personnes ; elle n’avoit pas le talent de Lady Géraldine pour la caricature, mais elle excelloit dans les peintures gracieuses. L’une possédoit au plus haut degré l’art comique de l’imitation, et le génie de