Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/556

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frande. Ses manières et ses expressions, qui n’avoient rien d’embarrassé, me témoignèrent agréablement la reconnoissance de son cœur. Il m’assura que sa femme et lui formoient le ménage le plus heureux de l’Irlande ; qu’il espéroit que je serois heureux aussi un jour avec mon épouse, comme je le méritois, après avoir fait le bonheur des autres. Il ajouta qu’il n’étoit pas le seul qui se ressouvînt de tout le bien que j’avois produit pendant mon administration.

Ensuite, s’approchant de moi, il me dit à basse voix : « Je suis Jimmy Riley qui ai épousé la fille du vieux Noonan, et maintenant que tout est fini, il faut que je vous confie le secret qui me donnoit une si grande envie de vous voir ; je ne peux le dire qu’à vous seul. Que cela n’offense pas ce milord, à qui je le dirois aussi bien qu’à vous-