Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/558

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Vers ce temps-là je recevois des présens considérables en objets qui m’étoient d’une grande utilité ; mais aucune indication ne me faisoit connoître à qui j’en étois redevable ; enfin à l’aide de mon hôtesse, qui étoit écossaise, je sus qu’ils venoient de M. M’Léod. Sa bonté avoit quelque chose de si franc, et même de si impérieux, qu’il ne vouloit ni de refus ni de remercîmens ; il ne me fut point pénible d’avoir des obligations à un homme que j’estimois tant. Une des plus grandes preuves d’amitié qu’il me donna, c’est qu’il n’étoit point avare envers moi de la chose qu’il estimoit le plus, de son temps. Chaque fois qu’il venoit à Dublin, où il étoit amené par des affaires qui lui permettoient à peine de se livrer au sommeil ou de prendre ses repas, il ne manquoit jamais de me