Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/574

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matin, il viendroit me donner tous les renseignemens qui étoient en son pouvoir, car il s’étoit aperçu que je prenois intérêt au sort de cette femme infortunée. Je le remerciai en lui remettant mon adresse, et je gagnai mon logement comme je pus. Le matin je vis arriver ce digne prêtre, cet homme bienveillant, ignoré du monde, mais connu de tous ceux à qui son consolant ministère pouvoit être utile. Il me traça la déplorable histoire des derniers jours de cette femme, dont j’avois vu passer les funérailles. Je lui dis qui j’étois et ce qu’elle avoit été pour moi. Il m’assura que jusqu’à son dernier soupir, elle avoit parlé avec attendrissement de ce qu’elle appeloit ma générosité envers elle, et avec repentir de ses fautes envers moi. Elle étoit morte dans une pau-