Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/58

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Paix, paix, dis-je, en cherchant à retenir ma monture.

— Oh ! le voilà tranquille ; il est doux comme un agneau. Il faut absolument que j’embrasse un de vous deux, dit-elle, en étendant ses bras vers le poitrail de mon cheval.

Celui-ci, peu accoutumé à toutes ces civilités, se dresse et me jette à terre. Ma tête alla frapper contre la borne voisine. Le dernier bruit que j’entendis fut celui d’un pistolet. Je ne puis dire ce qui arriva ensuite. Ma chute m’étourdit et me laissa sans connoissance. En ouvrant les yeux, je me trouvai couché sur un des coussins de ma voiture, entouré d’une foule de gens qui parloient tous à la fois : je ne pouvois rien distinguer de leurs discours confus. Enfin j’entendis assez clairement le capitaine Crawley, qui disoit :