Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/592

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j’étois pleinement maître, et j’en étois tellement rempli que je m’occupais peu de la manière dont je m’exprimerois. Cette assurance et le bon droit de ma cause décidèrent mon succès. J’entendis autour de moi le murmure flatteur de la reconnoissance et de l’éloge : la sentence nous fut favorable. Dans cet instant, je me ressouvins de mon traité avec mon maître, et de la dette que j’avois contractée envers lui. Mais dans un clin-d’œil j’oubliai et traité, et dettes et maître, car la foule s’ouvre, lord Y*** apparoît devant moi, et me saisit par la main ; en me félicitant, il répand des larmes de joie, me mène à sa voiture et ordonne à son cocher de nous conduire au plus vîte à son hôtel.

« Maintenant, me dit-il, je suis satisfait ; vous avez gagné votre procès,