Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/97

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et je n’avois pas le courage de la quitter. Quand ils virent que je n’étois pas toujours à leur disposition, ils découvrirent que Glenthorn avoit mille défauts ; il étoit toujours triste, il ne savoit se prêter à rien, et mille autres reproches. Enfin, ils me laissèrent aller à ma fantaisie, et oublièrent jusqu’à mon existence. Les amusemens publics n’avoient aucun charme pour moi ; j’avois déjà assez de raison pour ne pas céder à la tentation du jeu mais le manque d’intérêt dans ma vie me la rendoit insupportable. L’ennui chez moi fut tout près de devenir de la misanthropie.

Au milieu de ces fluctuations de mon caractère, je fus un moment intéressé par le spectacle d’un combat de boxeurs. J’y pris un goût si vif, je m’y attachai tellement, que je courus