revenir. Car si vous continuez à me priver de ma liberté, comme j’ai promis de ne plus m’adresser à Julie et que je veux tenir ma promesse, ce sera tant pis pour votre nouvelle femme de chambre…
— Diable ! Voyez-vous ce Don Juan qui veut suborner toutes mes servantes les unes après les autres. Mais, mon pauvre petit, elles ne seront pas toutes à ta disposition. Et tu es bien présomptueux de supposer que celle-ci ne te résistera pas plus que Julie…
— Alors, laissez-moi un peu de liberté.
— Et qu’en ferais-tu, petit malheureux, de ta liberté ? Crois-tu donc que je n’ai pas deviné tout de suite que, dans ton aventure avec Julie, si celle-ci n’y avait pas mis beaucoup du sien, tu serais encore à te demander si tu oserais seulement lui parler…
— Cependant.
— Il n’y a pas de cependant !…
Et Adrienne éclata de rire :
— Non, Alfred qui veut une petite amie !… Mais tu ne saurais seulement pas quoi lui dire si tu étais seul avec elle…
— Je ne saurais pas, c’est vous qui le dites.
— C’est trop amusant !…
Adrienne regardait Alfred d’une si étrange façon… que le jeune homme rougit jusqu’aux oreilles.
— Tu rougis comme une jeune fille… Je te vois rougissant ainsi devant ta petite amie. Qu’est-ce qu’elle penserait de toi ?
— Oh ! C’est bien différent. Vous, vous es pas ma petite amie…
— Alors, si tu étais seul avec ta petite amie, tu ne rougirais pas ?…
— Oh ! non !
— Et qu’est-ce que-tu ferais ?…
— Dame !… Je ne peux pas vous le dire…
— Tu ne peux pas me le dire, et pourquoi donc ?… Tiens nous allons voir si tu saurais vraiment comme il faut s’y prendre…