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besoin, de rectifier leur jugement prématuré de 1922, avaient le devoir de se renseigner pleinement sur une question d’intérêt universel, d’éclairer le pays, le monde, et de faire, s’il y avait lieu, amende honorable de leurs erreurs premières.

Les doctes corps répugnaient à l’humiliation de solliciter l’audience d’un indépendant qui avait rompu tout rapport avec eux ; mais l’opinion publique, qui daignait à peine, quelques jours auparavant, se moquer de l’inventeur, venait de tourner brusquement ; des millions d’hommes, repris à l’espoir de prolonger leur vie, fût-ce d’un demi-siècle, réclamaient la vérité, l’exigeaient. Des processions imposantes traversèrent les rues de Paris ; quelques troubles se produisirent. Le ministère adressa aux savants officiels une invitation qui valait un ordre. Une commission d’examen fut nommée. Le 22 juillet, elle exprima au docteur Auguérand, par lettre, le désir de visiter son établissement et d’entendre ses communications sur les cas de longévité observés par lui. Date fut prise et, le 24 juillet, à neuf heures du matin, les commissaires désignés se présentaient à la villa de Neuilly.

EDMOND HARAUCOURT