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autres étaient « les hommes sérieux », ceux qui assuraient la vie quotidienne grâce à leur générosité.

Du temps où elle avait connu Roger, il était inscrit dans la première catégorie, et lorsqu’elle l’avait retrouvé, en souvenir des bons moments passés avec lui, elle s’était offerte spontanément à lui pour tout ce qu’il pouvait désirer… C’est pourquoi Roger avait pensé tout de suite à
Un quart d’heure, on
peut bien l’employer

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faire appel à elle pour réaliser le plan conçu par l’astucieuse Gabrielle.

Convoquée pour le surlendemain, Irène était exacte au rendez-vous. Naturellement, la lettre de Roger ne lui avait pas donné d’explications ; l’officier disait seulement à son ancienne amie de venir le voir, qu’il avait un service à lui demander, et elle était arrivée, ainsi que Roger y comptait.

Comme bien l’on pense, Gaby était chez Roger. Elle n’aurait pas voulu, pour rien au monde, que son amant reçut cette femme en son absence, car elle était très jalouse malgré les affirmations du lieutenant.

Donc, lorsqu’Irène pénétra dans le salon où se tenaient Gaby et Roger, elle s’avança vers celui-ci, la main tendue, en criant :

— Bonjour, toi ! Comment vas-tu, vieux copain !

Mais, ayant aperçu la jeune femme, elle recula tout de suite :

— Madame, dit-elle, je vous demande pardon !…

— Ne t’inquiète pas… Tu peux m’appeler comme tu voudras, Madame est prévenue.

Et il fit les présentations, La brune Irène se confondit en salutations, et elle demanda à son ancien copain, comme elle disait, quel service il attendait d’elle.