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Page:Edmond Mandey La Vierge sensuelle, 1926.djvu/11

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n’eût pas été amoureux de Laure s’il n’y avait pas vu une branche à laquelle s’accrocher, si faible fût-elle.

Les derniers voiles étaient tombés (page 3).

— Vous ne voulez pas me désespérer, dites-vous ? C’est donc que peut-être un jour… Oh ! j’attendrai, soyez sans crainte. Mon amour est trop sincère, trop profond…

Elle l’arrêta :

— Mais je ne vous autorise pas à me parler ainsi. Vous attendrez, dites-vous. Vous ai-je dit quoi que ce soit qui vous permette de supposer que, plus tard, je vous accorderai ce que je vous refuse aujourd’hui ?

— Ne dites pas cela, je vous en supplie. Ne prenez pas cette attitude. Vous ne pouvez être sincère. Vous ne pouvez rester insensible à un amour qui, je vous le répète, est fait