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histoire de l’abbaye des écharlis

1247[1], atteste que Ferry, pour le salut de l’âme de défunt sa femme, a donné au monastère quatre hommes de Courtenay, Gautier Rufus, Dœth Rufus, Archambaud Poisson, Gautier Force, avec tous leurs biens, et ratifie cette donation.

D’après une lettre[2] de Léger, doyen de Courtenay[3], de 1236, Guy, dit l’Impie, de Villefranche, et sa femme, Aremberge, reconnaissent qu’ils se sont donnés à perpétuité, eux et leurs biens meubles et immeubles, aux Écharlis, et investissent le cellérier, Pierre de Ansa.

Les religieux font aussi des échanges[4].

Ils abandonnent entièrement à Philippe-Auguste et à ses successeurs leur droit d’usage dans la forêt royale située entre Cerisiers et Arces. En échange, le Roi leur donne (1211)[5] 140 arpents de bois dans cette forêt et le droit de pâture, excepté dans les taillis au-dessous de quatre ans. En novembre 1217, il cède[6] aux moines pour le droit d’usage qu’ils avaient dans la forêt d’Othe et de Palestel, 300 arpents de bois dans cette même forêt.

Gautier, archevêque de Sens, approuve (1225)[7] les transactions entre les prieurs de Chéroy et de Jouy et l’abbaye pour des terres concédées à des laïques.

  1. Essai généalogique de la maison de Saint-Phalle, p. 21.
  2. Quantin, Cartulaire de l’Yonne, III, p. 196.
  3. Devant le même doyen de Courtenay, Geoffroy de Villefranche abandonne (1238) le pré de Lanoë, près du moulin de Villefranche. L’évêque d’Auxerre permet aux religieux (1240) d’avoir un oratoire dans leur maison au-dessous d’Escolives et d’y exercer le droit paroissial (H 651, registre) ; Henri d’Épineau, écuyer, vend à Geoffroy de Léchères, trois deniers de cens dus à l’abbaye sur une terre près du pont tenant au clos des moines (H G58, liasse), Landry de Fleury, chevalier, donne (1247) dix sous de rente sur sa terre de Neuilly (H 651, registre) ; Édeline, veuve Dodon (1248), la vigne du clos de Boichelle, près du pont d’Auxerre, et le seigneur de Prunoy, pour son anniversaire, celui de sa femme et de ses enfants, quarante sols parisis, outre la pitance ; Geoffroy, fils de Garnier de Foissy (1260), ses droits sur les bois de Heauciard (H 651, registre).
  4. Élisabeth de Châteaurenard et ses frères Gauthier, Pierre et Geoffroy ratifient (1211) un échange de vignes fait par les moines. (H 651, registre.)
  5. Quantin, Cart. de l’Yonne, III, p. 46.
  6. Id., ibid. t III, p. 87.
  7. H 657, liasse.