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histoire de l'abbaye des écharlis

néral et spécial dame Françoise Chenou, veuve de Claude Chauvot aux Écharlis, à laquelle il donne pouvoir de pour lui et en son nom renouveller tous les beaux emphitéotiques des biens dépendant de son abbaye qui se trouveront expirés, même en passer de nouveaux des biens- qui n’ont pas encore été à bail emphitéotique » et « moyennant tel prix, charges, clauzes et conditions que ladite dame procuratrice avisera bon, faire des poursuites », etc., de « montrer, exhiber au bureau du terrier de Châteaurenard tous les titres en vertu desquels il jouit de biens à Châteaurenard et de terminer le différend, ledit seigneur abbé approuvant dès à présent sans qu’il soit besoin de plus ample ratification ». Le traitement de Françoise Chenou n’est pas indiqué.

Fougeret[1], seigneur de Châteaurenard, pour le terrier de ses châtellenies, assigne devant les officiers du bailliage de Châteaurenard l’abbé et les religieux pour justifier de leurs propriétés. L’abbé et les religieux assignent, à leur tour, devant les juges de Villeneuve-le-Roi, l’huissier qui les a assignés. Pour éviter de longs procès, Françoise Chenou, « fondée de procuration de Messire Joseph-Jean-Baptiste-Hubert de Coriolis Despinouze, abbé commendataire des Écharlis, demeurant en son abbaye de Saint-Gilles en Languedoc », les religieux et Charles Letevre, fondé de pouvoirs de Fougeret, transigent ainsi : l’abbé et les religieux renoncent aux cens et rentes dans toutes les paroisses dépendant de la châtellenie de Châteaurenard, mais Fougeret, pour remplacer cens et rentes que l’abbaye prétend avoir et qui s’élèvent à environ 30 livres, leur donnera 50 livres chaque année.

Le 21 septembre 1741[2], de Coriolis s’engage à remplir les obligations de l’acte du 14 octobre 1734, il fait ensuite procéder à la visite des bâtiments et réclame une indemnité a Jacques de Saint-Pierre devant les conseillers du roi. Jacques est condamné le 13 novembre 1741 à verser 2.100 livres à Coriolis qui se charge des réparations. Que n’a-t-on agi de même pour les Courtenay ?

La promesse de Gaspard n’est point vaine.

Par l’acte de 1680, Roger était tenu de réparer et d’entretenir, pour lui servir de grenier, un bâtiment appelé le logis des hôtes, attenant au cloître et donnant le long de la cour

  1. Étude de Villefranche.
  2. H 650, liasse.