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PREMIERE SECTION.

pays, détruisit les habitants et ruina leurs demeures à cause [Feuillet 121 verso.] de l’énormité de leurs crimes, de leur peu de foi, de leur impudicité, de leur dépravation, de leur habitude du meurtre illicite. Juste châtiment réservé aux méchants ! »

De Sebta pour se rendre à Fèz on a 8 journées à faire en marchant sans se presser[1]. « À la distance d’une demi-journée du port d’Anzilan مرسى انزلان on trouve le fort de Iatghasas يتغساس, dont les habitants sont en état de guerre continuelle « avec les peuplades de Ghomara غمارة. » De Iatghasas à Cassr Tazeka قصر تازكة, port de mer, on compte 13 milles.

De là à Hissn Mostâsa حصن مسطاسة, fort appartenant aux Ghomara, une demi-journée.

De là à Hissn Kerkal حصن كركال, dépendant aussi des Ghomara, 15 milles.

De là à Bades بادس une demi-journée.

« Bades est une ville bien habitée où l’on trouve des bazars « et des artisans, et où les Ghomara viennent chercher les objets qui leur sont nécessaires ; c’est l’extrême limite de leur pays. Elle est située à 4 milles vers le nord d’une montagne anciennement habitée par une peuplade dite Mazkala مزكلة qui se composait d’hommes audacieux, entreprenants, querelleurs et sans cesse incommodes à leurs voisins ; mais le Tout-puissant en a délivré le pays. »

De Bades à Bouzkour مزكلة, port « qui fut jadis une ville dont il ne reste pas de vestiges, et qui est désigné dans les chroniques sous le nom de Tekouz تكوز, » 20 milles.

Il existe entre Bades et Bouzkour une montagne connue sous le nom d’Adjraf اجراف où l’on ne trouve aucun port.

De Bouzkour à Mezma مازمه, « bourg autrefois peuplé et port où l’on chargeait des navires, » 20 milles.

  1. Le traducteur espagnol, n’ayant pas bien lu les mots طريق, a cru qu’il s’agissait de journées marines, et a mis mal à propos (page 18) : por mar.