Page:Eekhoud - Les Pittoresques, 1879.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


SONNETS HIPPIQUES


AU PAS

 
Va, ma belle Gipsy, mais calme ton ardeur.
C’est l’heure où ma déesse au boulevard promène,
Entre les marronniers taillés par l’émondeur,
Sa langueur de Créole et son dédain de reine.

Au tournant du chemin si l’indiscret rôdeur
Ne veut savoir pourquoi je raccourcis la rêne…
Arrêtons-nous afin de respirer l’odeur
Qu’elle dégage ainsi qu’un bouquet de verveine.