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LE GARDE FORESTIER
Imité du flamand de V. de la Montagne
Le matin vient de poindre à l’orient vermeil.
Chaque brin de gazon étincelle au soleil ;
Les arbres étages, épais, jetés sans nombre,
Avec les feux du ciel enchevêtrent leur ombre.
Sur les talus, dans les fossés,
Tiges droites, corps élancés,
Les fleurs délicates se lèvent,
S’étirent, se parfument, rêvent,
Se penchent, et, d’un air mutin,
Disent bonjour au gai matin.
Et le bouvreuil, dressant au bord du nid la tête,
Bat de l’aile et bredouille un compliment de fête.