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Page:Eekhoud - Myrtes & Cyprès, 1877.djvu/74

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Myrtes et Cyprès.

Préférant à leurs vers la prose
Babillarde d’un chant d’oiseau.

Je ne savais rien de la vie,
Le collége était ma prison,
La muraille sombre et noircie
Me masquait le grand horizon.

Enfin, ton regard de sirène
Jeta, sans m’avertir, un jour
Une démangeaison soudaine
Dans mon âme : c’était l’amour.

Je t’adorai comme on adore
Les anges qu’on ne saurait voir,
Comme on bénit l’astre qui dore
La sombre coupole du soir,

Et je contemplais en silence
Ton visage consolateur,