Page:Eekhoud - Teniers, 1926.djvu/29

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On comprendra qu’au cours d’une adorable excursion que nous fîmes, il y a déjà bien des années, à Elewyt et à Perck, si nous visitâmes le Steen, nous négligeâmes d’aller contempler les ferrailles rouillées, reliques plutôt apocryphes, offertes à la dévotion des admirateurs de Teniers.

Nous croyions communier plus intimement avec le génie du maître en nous rassasiant les yeux de ses campagnes de dilection.

Cette fertile région brabançonne, connue sous le nom de Saventerloo, n’a guère changé, depuis le temps où l’aspect en stimulait le lyrisme pictural de Rubens et de Teniers. Ces boqueteaux, ces eaux dormantes, ces pâturages alternant avec des labours, nous les avons déjà admirés dans les tableaux de ces maîtres. La plupart des chaumines triséculaires ont disparu, mais les agrestes masures modernes préservent un peu de la simplicité et du caprice des logis d’autrefois. D’ailleurs, on rencontre encore, d’aventure, quelque habitation datant du XVIIIe, sinon du XVIIe siècle. Elles présentent cette particularité d’avoir presque toutes, une porte encadrée d’une archivolte moulurée, en pierre blanche de la région, d’un joli dessin brabançon. L’imposte est