gné par le catalogue, on aurait peine à se figurer l’heureux et réjoui propriétaire du château des Trois Tours, sous les traits de ce solitaire recueilli et désabusé.
Sa ville natale lui érigea, le 18 août 1867, une
statue en bronze sur la place qui porte son nom.
Cette statue, œuvre de Joseph Ducaju, représente
l’artiste tenant à la main l’édit royal en vertu duquel
fut fondée l’Académie d’Anvers. En somme, cette
statue n’est guère plus heureuse que la plupart de
celles que l’on élève aux grands hommes. Les seuls
monuments qui importent, consistent en l’œuvre
même des artistes que l’on prétend immortaliser par
le marbre ou le bronze. Pour les célébrer dignement,
il faudrait des génies de leur taille, et tel n’est
presque jamais le cas.