Page:Eggis - En causant avec la lune, 1851.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 14 —


Sa voix a la douceur et la suavité
D’un chant lointain de harpe entendu sous le tremble,
Quand la brise du soir, à la rose qui tremble,
Jette un baiser d’amour et de virginité.

Son regard est empreint de vagues rêveries,
Il est mélancolique et doux comme, la nuit,
Le regard d’une étoile au front brun de minuit,
Sur la mousse et les fleurs des lointaines prairies.

Son épaule est de neige et ses longs cheveux noirs,
— Quand leur flot jaillissant sur un front qui se penche
Sous un rêve d’amour, soyeux et doux, s’épanche, —
Sont beaux comme la lune au sommet des manoirs.

Et je l’aime, ô mon Dieu ! comme aime l’espérance
Le malheureux en proie à de longues douleurs,