Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/158

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Partout la soif de l’or ! La vertu nulle part !
Dans ce monde galeux que l’égoïsme altère,
Où des rois et des dieux on fête le départ,
Quand j’ai cherché l’amour, j’ai trouvé l’adultère.

Le faible sous le fort écrasé sans pitié,
Les hommes pour de l’or vendant jusqu’à leur mère,
Car l’on ne voit jamais l’amour ni l’amitié
A l’homme pauvre ouvrir leur cabane éphémère.

Il faut avoir de l’or ! Si vous n’en avez pas,
On marchera sur vous comme sur un reptile,
Si vous avez de l’or on baisera vos pas,
Et l’on glorifiera votre vie inutile.






Oh ! qui me donnera les ailes du condor ?
Oh ! qui m’emportera sur un nuage d’or,
Loin des pays brumeux où mon âme s’endort ?