Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/193

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Écouter les grands flots
À côté des îlots
Chanter pendant la nuit sous la lune amoureuse.

Au fond d’une forêt
Dans un vallon secret
S’arrêter où serait
Une source limpide et de gazons bordée,
Puis, reprendre son sac,
Et rejoindre le bac
Qui traverse le lac
En suivant vaguement le doux vol d’une idée.

Voyager ! voyager !
Dans les bois s’engager
Sans savoir où manger,
Errer toujours à pied et fuir les grandes routes,
Avec vingt ans au cœur,
Dans les reins la vigueur,
Et sans vaine langueur,
Traverser les forêts qui se courbent en voûtes.