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AILES D’AÉROPLANES

puissance. On aurait alors à chercher la polaire rencontrant une parallèle à OK le plus près possible de OK„. La polaire de l’aile qui permettrait, toutes choses égales d’ailleurs, la plus grande surface nuisible, est également celle qui couperait une parallèle à OK le plus près possible de OK,. Enfin l’aile capable de soulever un poids maximum esl celle dont la polaire couperait au point le plus haut une parallèle à OK,. Il peut arriver que quatre des cinq quantités Q, S, S’, V. P ne soient pas déterminées a priori. C’est lè le cas le plus ordinaire, et c’est en principe le plus avantageux puisqu’il laisse plus de choix. Mais si l’on part d’un nombre de données inférieur à quatre, le problème, traité comme précédemment, exigerait de longues recherches. Il y a intérêt à remplacer les calculs par un abaque, qui fournisse rapidement un grand nombre de solutions.

ij 7. Abaques reliant les cinq quantités Q, S. Sf, V, P. et la forme et l’incidence de l’aile (PI. XXVII .

Dans un projet d’aéroplane, il convient évidemment de choisir une aile présentant une grande sustentation pour une faible résistance à l’avancement. Or. le dernier exemple que nous avons donné, notamment, montre que parmi les ailes étudiées, l’aile circulaire de flèche —l— inclinée 1 M

à 6° serait très convenable à ce point de vue : on pourrait la choisir, au moins provisoirement, et admettre ses coefficients unitaires ^Ky = o,o$9, £ = o,,d). Nous allons donc construire un premier abaque établi dans cette hypothèse, et reliant les cinq quantités O, S, S’, V, P. Mais pour un même appareil les conditions du vol sont sujettes à varier. Dès qu’on change le poids soulevé ou l’inclinaison de la trajectoire, la vitesse ou la puissance, l’incidence des ailes changé en même temps, ainsi que les coefficients K, et K,. Aussi faut-il voir ce que permettrait l’aéroplane è d’autres incidences. D’autre part, les conditions de fonctionnement peuvent varier dans des limites trop grandes pour l’aile considérée : si par exemple l’appareil devait supporter, à un moment donné, une surcharge considérable, une aile de plus forte courbure sérail néces¬