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Page:Eiffel - La tour Eiffel en 1900, 1902.djvu/22

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Cette Commission était ainsi composée : Le Ministre du Commerce et de l’Industrie, président ; — MM. J. Alphand, Directeur des travaux de la Ville de Paris ; — G. Berger, ancien Commissaire des Expositions internationales ; — E. Brune, architecte, professeur à l’École des Beaux-Arts ; — Ed. Collignon, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées ; — V. Contamin, professeur à l’École Centrale ; — Cuvinot, sénateur ; — Hersent, Président de la Société des ingénieurs civils ; — Hervé-Mangon, Membre de l’Institut ; — Ménard-Dorian, député ; — Molinos, Administrateur des Forges et Aciéries de la Marine ; — Amiral Mouchez, Directeur de l’Observatoire ; — Phillipps, Membre de l’Institut.

« La Commission s’est réunie au Ministère du Commerce et de l’Industrie, le 15 mai 1886. Dans cette première séance, le Ministre a rappelé que l’adoption définitive du projet présenté par M. G. Eiffel restait subordonnée aux décisions ultérieures de la Commission de contrôle et de finances, et que la Commission actuelle était exclusivement chargée d’étudier ce projet au point de vue technique et d’émettre un avis motivé sur les avantages qu’il présente et les modifications qu’il pourrait comporter. La Commission a entendu les explications fournies par M. G. Eiffel et a confié l’étude détaillée des plans et la vérification des calculs à une Sous-Commission composée de MM. Phillipps, Collignon et Contamin.

« Dans sa seconde séance, tenue le 12 juin, la Commission a reçu lecture du rapport présenté, au nom de la Sous-Commission, par M. Collignon, et, par un vote, a adopté à l’unanimité les conclusions de ce rapport. Ensuite, sur l’invitation du Ministre, elle s’est livrée à l’examen des divers autres projets de Tour dont le Ministre s’était trouvé saisi dans l’intervalle des deux séances. Après avoir successivement examiné les projets présentés par MM. Boucher, Bourdais, Henry, Marion, Pochet, Robert, Rouyer et Speyser, la Commission a écarté plusieurs d’entre eux comme irréalisables, quelques autres comme insuffisamment étudiés, et finalement, sur la proposition de M. Alphand, elle a déclaré, à l’unanimité, que la Tour à édifier en vue de l’Exposition universelle de 1889 devait offrir nettement un caractère déterminé, qu’elle devait apparaître comme un chef-d’œuvre original d’industriemétallique et que la Tour Eiffel semblait seule répondre pleinement à ce but. En conséquence, la Commission, dans les limites du mandat purement technique qui lui était