CHAPITRE IV.
Premières amours.
Coryphée du parti royaliste qu’il n’a jamais abandonné, puisqu’il a sacrifié sa fortune, versé son sang et exposé mille fois sa vie pour la dynastie régnante, le Superbe était la terreur surtout, à cette époque de la révolution, des Jacobins et de tous ceux, en un mot, qui ne professaient pas ses principes dans toute leur rigidité, leur exaltation.
Une dame qui avait retenu un coupon de loge pour elle et sa fille se présente un soir au grand théâtre, aux places qui lui sont destinées. Trois individus les occupent ; mais la galanterie française n’était sans doute pas assez innée chez eux pour les porter à céder avec empressement le devant de la loge à la dame qui se présentait. Surprise d’un pareil manque d’égards et de procédés, elle se décider réclamer son droit.
« Messieurs, leur dit-elle fort poliment : —